Décevant ! Tel pourrait être le qualificatif à retenir pour ce premier trimestre 2018 en bourse. -5% en moyenne pour les indices européens, -2% pour les marchés américains : la plupart des indices ont dévissé, à quelques exceptions notables (marchés brésiliens ou russes par exemple). Retour sur ce premier trimestre et perspectives 2018.
Des marchés financiers marqués par l’actualité américaine
Après un début d’année en fanfare, qui n’aura duré que quelques jours, la bourse parisienne a plongé début février puis en mars, et cède au final 3% au cours du trimestre… après avoir gagné 12% en 2017.
Mais il y a pire en Europe ! Sur le premier trimestre, l’indice boursier allemand, le DAX, plonge par exemple de 7% ! Au niveau européen, l’Euro Stoxx 50 perd 5%. Aux Etats-Unis, le S&P 500 perd 1,6%. Et en Asie, le Nikkei régresse aussi de 7%.
Après une fin d’année 2017 euphorique, les marchés financiers ont été rattrapés par une succession de craintes et de doutes… largement rythmés par l’actualité américaine : interrogations sur la croissance et doutes sur l’inflation (janvier), annonces de mesures protectionnistes pouvant affecter le commerce mondial (mars), scandale Facebook et craintes sur les valeurs technologiques (mars)…
Qu’attendre des marchés en 2018 ?
Si les marchés financiers devraient rester volatiles, nous pouvons encore espérer un redressement au cours de l’année. D’après l’analyse de Bertrand Schmeler, de CBQ Quilvest, plusieurs points-clés dicteront l’évolution des indices dans les semaines qui viennent.
Il faudra selon lui rester attentif au maintien d’un contexte de croissance maîtrisée et non-inflationniste. Dans ce contexte, le rôle joué par les banques centrales sera déterminant : le maintien de politiques volontairement accommodantes, impliquant des taux d’intérêt bas, limite les risques d’un retour potentiel de l’inflation et apporte ainsi un soutien aux marchés. Les résultats des entreprises en 2018 joueront également un rôle important. D’après Bertrand Schmeler, leurs résultats ont été ignorés par le marché au cours du 1er trimestre, alors que les prévisions de résultats des entreprises ont continué d’être révisées à la hausse depuis fin 2017. Enfin, la stabilisation des marchés devra passer par un apaisement du contexte géopolitique. Sur ce dernier point, les investisseurs commencent à se familiariser avec la stratégie de négociation du président Trump, qui consiste à frapper fort en premier et à discuter ensuite… De là à parler d’apaisement…